Comme nous l’avons vu dans le précédent article (que je vous invite à lire pour ceux qui ne l’on pas lu, en cliquant ici), les biais psychologiques auxquels sont confrontés chacun d’entre nous peuvent nous empêcher de performer dans nos placements financiers, en particulier en bourse, et même très souvent réduire à néant notre capital investi.
Passionné des marches financières depuis mon adolescence, j’ai essayé la plupart des méthodes d’investissement et de trading, et bien sûr, je suis tombé dans la quasi-totalité de ces biais psychologiques.
Mais au fur et à mesure, j’ai pu mettre en place des méthodes et techniques afin de neutraliser ces pièges des biais psychologiques, et ainsi obtenir de solides performances durables en toute sérénité et sans stress.
Nous allons donc voir les 12 biais psychologiques qui nous empêchent de gagner en bourse.
L’excès de confiance
Pour le trader, ce biais psychologique est caractérisé par une surévaluation de ces capacités par rapport à la réalité et une tendance excessive dans son jugement.
Beaucoup d’investisseurs, de traders se croient bien meilleurs qu’ils ne le sont en réalité et ont le sentiment d’en savoir bien plus qu’ils n’en savent en réalité.
Ils ont une confiance excessive dans leur capacité à analyser et interpréter les informations.
Pour preuve, regardez les réseaux sociaux, en particulier les groupes Facebook sur la bourse ou le trading, de parfait débutant, avec peu de connaissances, sans expérience des marchés, ont des analyses et/ou conseils très passionnés, très volontaristes (mais sans bases fondamentales, techniques ou graphiques) sur telle ou telle valeur.
Avec ce biais psychologique, l’investisseur, le trader a la plupart du temps une illusion de maîtriser la situation.
Enfin, l’excès de confiance est un phénomène qui empêche d’apprendre de se erreurs et de se remettre en question, car ayant un excès de confiance, on ne remet pas en cause ces analyses, décisions et prédictions.
Le biais conformisme ou l’effet moutonnier
Nous sommes dans un monde où l’informations arrive de toutes parts, que ce soit les médias spécialisés, les magazines, et autres réseaux sociaux.
Parmi les centaines de titres, produits ou catégories de placements disponibles sur les marchés, quelques-uns d’entre eux accaparent toute l’attention dans médias et réseaux sociaux, et malheureusement on achète parce que tout le monde achète.
Je vais citer un exemple qui est très révélateur de ce biais. En décembre 2017, le bitcoin est en pleine ascension, tout le monde en parle, même Nabilla recommande d’acheter des bitcoins,
Mais à ce moment, nous sommes à l’apogée de la phase spéculative de la bulle et quelques jours plus tard la chute se produit.
D’une manière générale quand tout le monde, et surtout de parfaits débutants, parlent d’une action, d’un actif, il faut être extrêmement méfiant, prendre du recul respecter son plan de trade, sa méthode d’investissement et ne pas suivre sans comprendre ce qui se passe.
Ce biais est aussi le biais de l’effet de mode et de ce qui brille, on investit non pas dans une valeur par rapport à une méthode précise, mais uniquement car nous apprécions ces produits, on en a entendu parler, il faut en avoir pour être à la mode comme tout le monde.
Le biais momentum
L’effet momentum est un danger avant tout pour les débutants qui ont peu ou pas d’accès à l’information et des connaissances techniques faibles.
L’idée de cet effet momentum, est que ce qui s’est produit dans les semaines, mois, années passées, a toutes les chances de continuer.
Avec ce biais, nous avons donc tendance à acheter les titres qui ont bien performer ces derniers mois, ces dernières années, en ne basant notre décision d’achat uniquement sur ces performances passées.
De plus, nous avons tendance à surpondérer l’information récente.
Une caractéristique essentielle de ce biais est également un excès d’optimisme en marché haussier et un excès de pessimisme en marché baissier.
L’effet momentum est très souvent à l’origine de fortes hausses allant jusqu’aux bulles spéculatives.
Nous pouvons parler de contagion psychologique.
Cet effet momentum peut être utilisé efficacement dans certaines stratégies, mais il est impératif d’avoir une formation solide, basée sur des critères techniques et chartismes, afin d’appliquer rigoureusement méthode et surtout le plan de trade.
Le biais de familiarité
Le biais de familiarité consiste à prendre position sur des titres que l’on connait bien, qui nous sont familier.
Notre décision d’investissement se fait sans prendre du recul, ni même regarder les fondamentaux ou autres caractéristiques techniques. La décision est basée uniquement sur l’aspect familier de la valeur.
Une étude américaine, a mise en évidence une relation claire entre le marketing, c’est-à-dire les marques le plus connues du grand public et la proportion plus importante d’investisseurs particuliers des maisons mères de ces produits.
Plus une société a des marques connues du grand public, plus sa proportion d’actionnaires individuels est grande.
Comme déclinaison de ce biais, nous avons :
- le biais national qui consiste à acheter des titres en mode « patriotique »,
- le biais local, en privilégiant de valeurs dont le siège social ou activités sont implantés dans notre région
- le biais de l’employeur, où nous surpondérons en actions de la société nous employant
La principale conséquence négative du biais de familiarité est une sous-diversification de notre portefeuille.
L’aversion au risque
Ce biais psychologique est sans doute un de plus connu et un des plus étudié de la finance comportementale.
Ce comportement consiste à préférer un gain sûr, mais limité, à un gain aléatoire, beaucoup plus conséquent. Et ceci même si la probabilité du gain aléatoire est supérieure.
Cette aversion au risque peut aussi se caractérise par un refus de perdre.
Nous allons vendre dans notre portefeuille les valeurs avec un gain limité et conserver celles qui sont perdantes, et ainsi au fil du temps avoir un portefeuille avec un grand nombre de valeurs perdantes, dégradant de plus en plus la performance de son portefeuille.
Ce biais, comme la plupart des biais psychologiques peut être neutralisé en ayant des stratégies et des plans de trade précis, avec en particulier des plans de coupe pour les valeurs perdantes.
La mémoire sélective, ou le biais de confirmation
Ce biais consiste à ne prendre en compte que les éléments allant dans le sens de notre pensée, analyse, opinion.
Dans le même temps, on sous-estime, voir on ignore l’information qui est contraire à notre point de vue.
Ce biais est dangereux dans la mesure où il nous fait ignorer des informations, indices ou éléments techniques essentiels grâce auxquels nous aurions évité de lourdes pertes.
De même, ce biais psychologique nous empêche de nous remettre en question, d’adapter nos stratégies.
Le biais d’ancrage
Le biais d’ancrage est la place, l’importance que prend une première impression, une première expérience dans nos décisions et nos choix.
La difficulté est forte de se défaire de cette première impression.
Dans mes expériences d’investissement sur les marchés financiers j’ai été confronté à ce biais plus d’une fois.
Dans le passé, des expériences malheureuses sur certaines valeurs (car je n’avais pas, ou une mauvaise stratégie) ont eu tendance et on encore tendance à m’influencer pour me repositionner sur cette valeur. Même si le contexte est différent et que cette fois j’ai une méthode efficace et éprouvée, ces mauvais souvenirs resurgissent et mettent un doute.
Inversement, je vais regarder avec un œil beaucoup plus attentif et positif des valeurs sur lesquelles j’ai pu faire dans le passé de très beaux trades gagnants.
Le biais de conservatisme
A un instant t, nous allons investir sur un titre pour de bonnes raisons fondamentales et/ou techniques, nous sommes hyper motivés, ultra convaincus que ça sera un très beau trade gagnant.
Mais, le contexte change et la performance n’est pas au rendez-vous.
C’est là que le biais de conservatisme entre en jeu.
On reste convaincu que l’on a misé sur le bon titre, que c’est juste une passe un peu dure et que ça ira mieux, et si une fois vendu le titre repart fortement à la hausse…
Avec ce biais psychologie du conservatisme, nous avons tendance à réviser insuffisamment nos croyances lorsqu’il y a de nouvelles informations.
On va détenir des titres beaucoup trop longtemps alors que nos hypothèses d’investissement initiales ne sont plus valables et que la nouvelle situation ne correspond plus à nos critères.
Le biais de l’impulsivité
Le biais psychologique de l’impulsivité se caractérise par des comportement addictifs et impulsifs.
La description est assez rapide, c’est lorsque l’on devient accro, que l’on passe son temps derrière les graphiques et interfaces de trading en passant de multiples ordres sans aucune rationalité.
En général, ça fini mal pour notre capital de bourse.
La peur de passer à côté de « l’affaire du siècle » (le FOMO)
Ce biais psychologique de FOMO, abréviation de l’anglais Fear Of Missing Out, est la peur de passer à côté, de rater l’opportunité, l’affaire du siècle.
Il se caractérise lorsque nous sommes dans une tendance très haussière, voir une bulle, nous sommes en pleine euphorie, les arbres vont monter jusqu’au ciel…
Bref, nous voulons participer à l’aventure, profiter de cette hausse.
Mais, dans la plupart des cas, dans cette situation, où ce biais psychologique c’est emparé de nous, l’achat se fait sans stratégie et surtout sans plan de trade permettant de protéger son capital
L’état d’euphorie et la cupidité
Le All-In caractérise parfaitement ce biais psychologique.
Lorsque nous sommes en état d’euphorie sur un titre ou un actif, que l’on y croit tellement forte, on s’imagine déjà avec un portefeuille multiplié par 2, 5, voir 10 en quelques semaines, et là on y investi une partie de notre portefeuille totalement disproportionnée, voir la totalité de notre portefeuille.
Ce phénomène est constaté dans des périodes de forte volatilité des marchés, où voulant profiter de mouvements de forte amplitude, certains investisseurs vont prendre de bien trop grosses positions, en utilisant parfois des produits à effets de levier.
Lors de la forte baisse des marchés lié à la crise du Covid, en mars 2020, le pétrole a eu des mouvements extrêmement volatiles.
Dans cette phase de marché, une connaissance, qui considère probablement les marchés financiers comme un casino géant, a pris une position représentant une grande partie de son portefeuille sur un produit à effet de levier sur le pétrole.
Résultat, en quelques jours, son portefeuille global affiché une perte de 60%.
Cette prise de position, uniquement basée sur la cupidité, l’a ruiné et anéanti une grande partie de son capital constitué par des années de travail.
La panique, la peur
C’est un réflexe ancestral, mais avec nos investissements, dans des périodes chahutées sur les marchés, elle va nous faire prendre les pires décisions, comme de vendre trop tard, au pire moment.
Le seul moyen de ne pas agir dans la panique est d’avoir une méthode d’investissement robuste et performante et un plan de trade permettant de traverser les périodes de forte volatilité et de crises sur les marchés.
Conclusion
En général, nous sommes confrontés à plusieurs biais psychologiques en même temps, nous exposant ainsi à des pertes considérables en capital.
Pour performer durablement en bourse, il est essentiel de se former et d’aller sur les marchés avec des méthodes simples, performantes que vous comprenez et qui ont SURTOUT un modèle qui ne laisse pas de place à ses biais psychologiques tant destructeurs pour votre portefeuille.
Pour cela, je vous invite à découvrir les méthodes et formations du site Investisseur-Durable et en particulier les Méthodes utilisées par les plus grands investisseurs à succès.
Cette méthode, automatique et performante vous permettra de mettre en place une véritable machine à intérêts composés pour votre portefeuille et ainsi le faire croître d’une manière forte et durable, rendez-vous dans la rubrique formation, ou en cliquant ici.
A très bientôt,
Romain